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La Bow river est une rivière mondialement réputée pour la pêche à la
mouche; les truites y sont belles, les paysages grandioses et les
gens sympas. Vous le savez sûrement, je n'ai pas choisis la
destination des Montagnes Rocheuses comme destination au hasard.
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J'ai pêché la Bow à plusieurs endroits différents et tous ne se
valent pas, en terme de qualité de pêche et de cadre. De plus il est
nécessaire d'être paré à toute éventualité concernant la technique
mise en oeuvre, car les truites de la Bow sont nombreuses et parfois
difficile et la journée pourra être un carton comme une bredouille
sans précédents. Il est important de préciser que la période durant
laquelle j'ai péché la Bow était le mois d'Août, avec
une eau un peu laiteuse due à la fonte du glacier au niveau du Lac Bow.
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Je dois avouer que j'ai été un peu perdu au début devant la largeur
de la rivière, son débit important, sa profondeur aussi, moi qui ne
pêche pratiquement que des ruisseaux ou petites rivières boisées, ou
encore des torrents. Mais j'ai vite trouvé mes marques et si
d'habitude ma préoccupation était de tirer court et précis, je me
suis appliqué à bien lancer loin, avec du vent de face.
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Lake Louise |
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La pêche à Lake Louise fut agréable mais en même temps difficile. Le
temps était beau et il faisait chaud, et la pêche en plein milieu
d'après midi n'a pas été vraiment très fructueuse (une paire de
saumons de fontaines (Brook Trout) prises en mouche
sèche, puis un petit omble à tête plate, la fameuse truite
originaire des rocheuses, la Bull Trout.
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Il faut également savoir que l'accès à la rivière est très aisé, car
la Bow passe au pied du camping de Lake Louise et que cette région
est très prisée des touristes, d'où une certaine concurrence en
matière de pêche, même si je m'en suis mieux sortit que les
autres...
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Je suis revenu à la pêche au même endroit pour le fameux coup du
soir, qui s'annonçait excellent au vue de la chaleur du jour (bien
que pour un français la chaleur fut largement supportable). Je ne
fut pas déçu du voyage et, à ce moment magique où peu à peu la
lumière s'estompait, j'ai compris pourquoi Elle est
renommée partout dans le monde.
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A la première dérive, une première truite; deuxième dérive, deuxième
truite... La soirée a été magique et en 1h30 de pêche, j'ai attrapé
15 poissons, dont 2 belles Cuthroats de 35 cm, une Bull Trout et de beaux saumons de fontaines. Le bilan fut
plus que positif avec une taille de 20 cm pour le plus petit
poisson.
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Tout d'un coup durant ce moment magique, la rivière, malgré le fort
courant, était comme en ébullition, tellement il y avait de gobages.
La pêche en mouche sèche était de rigueur, avec un gros modèle en
poil de chevreuil, flottant eau sur l'eau afin de pouvoir suivre la
dérive dans l'eau agitée dans la peine ombre du coup du soir.
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Canyon Johnston
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La pêche au niveau du Canyon Johnston a été pour ma part très
décevante après l'euphorie qu'a provoqué chez moi la pêche au niveau
de Lake Louise. Il faut savoir que cette partie se trouve en aval de
Lake Louise, à une trentaine de kilomètres.
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J'ai pêché 3 fois à ce niveau de la rivière et j'ai tout essayé:
mouche sèche, noyée, nymphe au fil, streamer. Et c'est d'abord ce
dernier qui m'a permis de ne pas essuyer une bredouille le premier
jour de pêche sur le site. Un seul saumon de fontaine, de 25 cm.
C'est tout.
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Le deuxième jour, la pêche a été catastrophique: aucun poisson
attrapé, une paire de touches; j'ai pourtant essayé toute ma boîte
!!!
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Après une journée de pêche infructueuse, j'ai tenté le coup de soir,
en sèche, cela va de soit. Les truites ont timidement commencées à
gober, sur un seul pool pendant 15 minutes, et puis plus rien. J'ai
bien réussi à en capturer 4 ou 5 mais rien d'exceptionnel. Après, il
m'a surtout fallu rentrer au camping dans la nuit, à 30 minutes de
marche, dans un coin infesté d'ours noirs et de grizzlis...
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La pêche à ce niveau n'est pas très bonne, les truites peu
abondantes, mais le cadre est magnifique. Plus tard, j'ai appris que
la Bow n'était pas une rivière très régulière en matière de pêche:
certains endroits sont comme vides de poissons, alors que d'autres
coins sont beaucoup plus réputés.
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Banff
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Après mes déboires au niveau de Johnston Canyon, je suis descendu
encore en aval, sur la Bow, à Banff, ville touristique la plus
ancienne des Montagnes Rocheuses canadiennes. En effet cette ville
est à l'origine de la création des parcs nationaux de montagnes que
sont aujourd'hui les parcs de Banff, Jasper, Yoho et Kootenay.
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Au niveau de Banff, les chutes de la Bow River sont un passage
incontournable; ces chutes ne sont pas spectaculaires de par leur
dénivelés, comme le sont celle dans le Parc National de Jasper,
mais plutôt par leur configuration. Plus précisément, en terme
halieutique, cette chute est la frontière naturelle de la présence
des truites farios (Brown Trout). En effet celles-ci
ne sont pas représentées en amont de ces chutes. Par contre, en
aval, elles sont majoritaires sur certaines zones.
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J'ai pêché à Banff bien en aval des chutes, au bord des falaises
bordées de cheminées de fées. La pêche y fut magnifique, magique
même. La rivière y est très puissante, large et profonde, comme une
grande rivière de seconde catégorie chez nous. J'ai surtout attrapé
des truites farios, bagarreuses et quelques saumons de fontaines.
J'ai remarqué que les farios étaient plus combatives et plus grosses
que les saumons de fontaines.
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Techniquement parlant, seul le streamer était rentable, et comme le
courant est fort, j'ai pêché en descendant la rivière pêchant
surtout les bordures plus calmes.
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Canmorre
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Canmorre, j'en rêve encore... La Bow est belle et peuplée de belles
truites farios et de saumons de fontaines. Il y a aussi des Whitefish, mais je n'en ai pas attrapé bien qu'ils pullulent
paraît-il.
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Là aussi je n'ai presque péché qu'au streamer et je dois dire que je
n'ai pas été déçu par la mythique rivière. Le truites sont
généralement de belle taille, mais pas si facile que dans les
livres. En effet il faut aller les déloger, la pêche s'apparente à
de la pêche au lancer, à de la traque. Le niveau de la rivière est
haut, et l'activité des insectes est faible.
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La rivière est, à Canmorre, toujours aussi belle, mais bien plus
fréquentée qu'à Banff. En effet à Banff, à part de nombreux japonais
sur des rafting qui vous prennent en photo dès que vous attrapez une
truite, j'étais tout seul. Canmorre est une destination à la mode,
et de nombreux touristes viennent pour la pêche sur la Bow. Et donc
du matin au soir, je voyais défiler des bateaux de touristes ayant
loués des guides de pêche.
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J'ai envisagé un moment de me payer une après-midi de pêche guidée,
mais devant les tarifs, je me suis vite résigné: je découvrirai la
rivière seul. Et, après avoir parlé au bord de l'eau avec des
guides, et après avoir vu pêcher les "clients", je me suis rendu
compte que je n'étais pas ridicule.
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Par contre, durant cette période de l'année, les amateurs de mouche
sèche vont un peu ronger leur frein. J'ai bien sûr attrapé quelques
truites en sèche, mais la meilleure option pour attraper beaucoup et
vite de beaux poissons était le streamer et je le regrette un peu.
Par contre, je n'ai pas attrapé une seule truite en nymphe sur la
Bow durant tout mon séjour. J'ai pourtant insisté, essayé des
modèles différents, mais rien n'y a fait. Ce qui est dommage car
j'adore la pêche en nymphe.
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Sur la Bow River, à cette période de l'année, avec une eau peu
limpide, les amateurs de pêche à vue se casseront les dents. De plus
on ne pêche pas les poissons, mais bien les pools et les seuls
gobages que l'ont peu observer sont le fait de petites truites qui
généralement ne prennent pas la mouche.
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